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Sergent sapeur de la garde : Dominique Gaye Mariole

  1. Prix sur devis, contactez-nous

    3 à 6 mois de délai

Nous avons tout réalisé dans cette tenue, sauf la hache (d'époque)et son étui.
Nous avons commencé le travail sur l'uniforme par une prise de mesures le mardi matin et livré le tout le vendredi soir.
Nous avons lu parfois sur des réseaux sociaux que nous faisions fabriquer tous nos uniformes en Asie!!!
Les personnes qui se trouvaient là lors de la confection de cette tenue pourront témoigner de l'inanité de telles affirmations, propagées par ignorance ou malveillance...On ne peut pas être aimé par tout le monde!
Quelques mots sur le sapeur Dominique Gaye Mariole, un personnage...
Les informations délivrées dans le texte qui suit sont extraites du Bulletin de la Société Ramond, 1988 (123è année – p. 57 à 82), article de M. Pierre DEBOFLE, archiviste –paléographe, et communiqué par M. Georges BUISAN, historien et écrivain haut pyrénéen.

Nous vous indiquons ci dessous le prix pour réaliser une telle tenue dans des tailles standards....Disons pour 1,90 m maxi et 100 kg, ensuite prévoir un supplément.
Nous vous proposons un bonnet en fausse fourrure, nous avons habituellement d'autres fourrures, et même parfois de l'ours, mais nous ne voulons pas promettre de réaliser votre bonnet en ours si nous n'en avons pas au moment où vous passez commande. Pour un mannequin notre imitation de fourrure est très belle, mais sous l'eau (en reconstitution) elle n'a pas la tenue de la vraie fourrure
Contactez nous pour connaître le prix du bonnet en vraie fourrure si c'est ce que vous souhaitez.



Nous pouvons vous proposer des mannequins d'1,88 m pour 150 €, nous pouvons même réaliser l'uniforme à la taille du mannequin.

Quelques mots sur le sapeur Dominique Gaye Mariole, un personnage...
Les informations délivrées dans le texte qui suit sont extraites du Bulletin de la Société Ramond, 1988 (123è année – p. 57 à 82), article de M. Pierre DEBOFLE, archiviste –paléographe, et communiqué par M. Georges BUISAN, historien et écrivain haut pyrénéen.

Dominique Gaye Mariole s’enrôla le 1 février 1792, âgé de 25 ans, comme volontaire dans le 2è bataillon de chasseurs des Hautes Pyrénées. Sa taille lui valut d’être nommé tambour-major le 1e avril suivant. Il fut ensuite affecté dans la 4è demi-brigade de ligne de l’Aude, puis dans la 4è légion.

De 1792 à l’an IX, il se battit courageusement et fut plusieurs fois blessé en Italie, d’un coup de feu à la main gauche le 27 fructidor de l’an IV (13/9/1796) au combat de St Georges près de Mantoue (place forte commandant les voies d’accès des armées autrichiennes vers l’Italie), à la suite duquel il perdit l’usage du pouce gauche, et d’un second coup de feu qui lui traversa les deux cuisses, lui laissant de profondes cicatrices (dossier de pension coté 103582/1801-17 au SHDAT), au combat d’Anghiari, le 25 nivôse de l’an V (14/1/1797).

Puis il servit dans l’Armée d’Angleterre en l’an VI et VII, et l’armée du Rhin en Hollande en l’an VIII.

Pour sa conduite il reçut un sabre et une carabine d’Honneur (les lacunes importantes ne font pas apparaître ces distinctions dans les dossiers du SHDAT).

Le 15 frimaire de l’an IX (6/12/1800), il fut admis dans le corps d’élite des grenadiers à pied de la Garde des Consuls, qui allait devenir la Garde Impériale (pour être admis dans cette garde, il fallait 10 ans de service avec blessures et être noté comme élément excellent).

Le 1er nivôse de l’an X (22/12/1801), il fut promu sergent des sapeurs de la Garde. Le 15 pluviôse de l’an XII (5/2/1804) il reçut la Légion d’Honneur des mains de Napoléon qui aurait dit en le décorant : « Voici pour l’Indomptable » (selon Achille JUBINAL, député au Corps Législatif pour l’arrondissement de Bagnères, et mécène généreux).

Il fit encore les campagnes de 1806 et 1807 en Prusse et Pologne, et la campagne d’Espagne de 1808.

Il fut proposé pour une pension de retraite le 31 décembre 1809 et quitta définitivement l’armée le 11 février 1810, se retirant d’abord à Campan, puis à Tarbes.

Il devait reprendre une dernière fois les armes en 1814, un peu avant la bataille de Toulouse, pour participer le 20 mars, près de Tarbes, à des combats de retardement des corps anglais de WELLINGTON qui voulait couper la route à l’armée de SOULT en retraite (battu à Orthez le 27/2/1814 par Wellington, le maréchal Soult allait manœuvrer pendant le mois de mars autour de Tarbes avant d’aller se faire battre une nouvelle fois par les troupes anglaises devant Toulouse le 10 avril).

SON ROLE DE MODELE D’ARTISTE.

DOMINIQUE GAYE MARIOLE aurait été remarqué par DAVID, alors qu’il montait la garde. Il le fait figurer dans sa « Distribution des Aigles », tableau commandé par NAPOLEON, achevé pour le Salon de 1810.

Tout en bas du tableau, à droite, sur les premières marches de l’escalier conduisant au trône, un superbe sapeur de la Garde, en uniforme de parade, prend une pose théâtrale : la hache sur l’épaule, il tend un bras dans un geste ample comme pour indiquer au groupe central le chemin de la gloire, c’est DOMINIQUE GAYE MARIOLE.

La part de légende....
Gaye Mariole aurait sauvé Bonaparte à Arcole.....ce n'est pas sûr! Mais surtout voici l'histoire du CANON de TILSIT,
rapportée par Achille JUBINAL, qui ne cite pas non plus ses sources, aurait eu lieu entre le 25 juin et le 9 juillet 1807, au cours de l’entrevue de TILSIT.

«MARIOLE, à ce qu’on rapporte, fit un trait d’audace et de force extraordinaire. Il y avait à quelques pas de lui, une pièce montée, un canon de 4 (tirant des boulets de 4 livres), et voyant arriver l’Empereur, il mit précipitamment la carabine à terre, prit la pièce entre ses mains et la dressant contre sa poitrine, s’en servit à la force du poignet pour présenter les armes au Dieu de la guerre qui passait les troupes en revue ».

NAPOLEON qui l’avait vu plusieurs fois chez le peintre DAVID, et qui connaissait presque tous les soldats de son armée, lui sourit et lui dit :

« Ah ! je sais ton nom, dit-il à MARIOLE, en lui tirant familièrement l’oreille. Tu t’appelles l’INDOMPTABLE ! »

-« Oui ! sire ! »

-« Que vas-tu faire pour saluer l’autre (le tsar) tout à l’heure ? »

-« Sire, je vais reprendre ma carabine. C’est assez bon pour lui ! »

L’Empereur, content du geste, de son tour de force et de sa réplique lui fit donner une gratification de deux mois de solde.



Ces récits sont caractéristiques de la légende napoléonienne. TOUS les éléments sont réunis : le grognard, l’empereur, les actions d’éclat mettant en valeur la qualité des soldats capables de se surpasser pour lui, la bienveillance de NAPOLEON, son fameux signe de contentement (il tire l’oreille) et enfin le dialogue bref qui convient.



Toute légende a sa parcelle de vérité. Celle du canon de 4 doit provenir de quelque exploit. Mais lequel ?

S’il a soulevé une pièce d’artillerie, il est plus qu’improbable que ce soit un canon de 4 qui pouvait peser jusqu’à 575 kg (!). Ces canons avaient été retirés en 1803 et remplacés par des canons de 6, plus efficaces.

Une hypothèse plus acceptable permet de penser que ce n’était qu’une pièce d’une livre de boulet.

La différence entre la pièce de 4 (290kg mini) et la pièce de 1 (113 kg) nous autorise à penser que MARIOLE a présenté une pièce de 1 et non de 4, ce qui était possible, vu sa force musculaire.

Au chapitre des incongruités, sa barbe aurait atteint les 80 cm....beau modèle de sapeur!

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